vendredi 3 août 2007

Ameksa ( extrait de recueil de poème Amazigh)

Ameksa
Nek d ameksa , ameksa[1] n tudert !
Ameksa , ammas n àari t-tagant!
Han ulli ! Han uccen iratent !
Uskay d ameddakkel inw ! t-teghruct ghuri !

Nek d ameksa ! ameksa n wulli !
Da nekkergh urta a tafuyt tezéwiyt !
Sseftugh ! g uneqqar ameksu ay ttinigegh!
Inna g llan ! afella nnem a dduniyt !

Nek d ameksa ! ameksa n ikirwan !
Usigh kem a tissufra ! allas idrusen !
Aman g tittétt ! tabja tamanu !
Iqbi izwar I wulli , nek d umeggaru !
Igdi ammas , ur ihwi ihédaéa ulli !
Tawrut tga ifilu , tuga ayd ttinig ,
Le Berger
Je suis le berger, celui de la vie!!
Le berger en pleines montagnes et forêts
Où les brebies que veut le loup
Le chien mon ami, et j’ai mon bàton

Je suis le berger, celuis des brebies
Je me reveille avant le lever du soleil
Fairesortir mes brebies, cherchant le pàturage
Où il se trouve sur la surface de la terre.

Je suis le berger , celui des agneaux
Endossé mon sac, dedans le déjeuner insuffisant
De l’eau dans l’outre, la flûte à côté
Le bouc prend la téte du troupeau et moi derière
Le chien au milieu faisant la garde
Le troupeau s’aligne cherchant de l’herbe.

Nek d ameksa ! ameksa n wulli !
Iwigh itnan , I umesku ad yili ;
Ar théyyadégh I waman leghdir
A yulli ad i-tent ur swint.
Ula tcant iger n awd yan ,
Ula a yuccen i-tent immendér
Ard insey , ur id llin àanday-i !!

Nek d ameksa , ameksa n wulli
Iwigh itnan , hédugh ulli zund arraw
Ar talggat , g tafuyt teghlit
Ughulgh d zarun a yamazir , hennagh
Stigh ikerwan , fergegh as I tewrut
Tcegh k a kan Imensi , s tguni
Mmutgh s its , I yatfut-i
Tgezzulm a yidéan ghuri
A yités ur k cbiàgh ! waxxa g lyali


Je suis le berger, celui des brebies
Je fais de mon mieu pour assurer le fourrage.
Faisant gaffe à l’eau troublée
Pour ne pas étres bue par mes brebies
Et de méme pour les biens des autres
Et ne seront pas dévorées par le loup
Qui en a eu l’habitude, ah ! Quel malheur !

Je suis le berger , celui des brebies
Faisant attention, gardant les brebies comme des petits
Jusqu’au soir après le coucher du soleil
Où je retrouve vers l’abri rassurant
Isolant les agneaux, et enfermant le troupeau
Et mangeant mon diner en dormant
Les yeux s’enferment, mon dieu quel sommeil !
Mes nuits sont pour moi très courtes
Le sommeil me manque toujours même en hiver.


Nek d ameksa , ameksa n tudert
Asekka digh , imkilligh !
Aksuln wussan ghuri !
Allig array walfegh-t innemyar-i
Han ulli ku yat s ism nnes baynt-i
Ur ttugh awd yat …
Meqqar gigh dderri , a làmer tmezziyt-i,
Han zyama , han tahébart…

Nek d ameksa , nek d aselmad n tghuri
Iksan g tinmel , ighjden n temgherin
Ameksa g tamzit , ameksa awd ig xatergh
Hédugh azzan , ig ran ad kcemn ula ffeghn .
Asegmi d umsku I imehédéaren

Nek d ameksa , ameksa n icirran
Rulgh i tmeqqit aghghe nn amda
Rulgh I wulli afegh d irban
Ur ibddil umya xs adghar
Je suis le berger, celui de la vie
De méme pour chacune des journées
Pour moi, ils se ressemblent mes jours
Et je me suis habitué
Mes brebies, à chacune un nom qui la désigne
Et je n’oublle jamais d’elles aucune
Méme petit que je suis et encore enfant
Je reconnais Zayma, mais aussi Tahébart…

Je suis le berger , mais aussi l’enseignant
Qui paît à l’école les chevreaux des femmes
Berger que je suis petit, de méme quand je suis grand
Gardand les enfant en sortant et en rentrant
Bonnes conditions et l’éducation pour les élèves

Je suis le berger, celui des enfants
Je veux éviter une goûte, mais tombé dans le lac
Evitant les brebies, j’ai trouvé des petits
Et il y a que la place qui a changé.

Nek d ameksa , nek d aselmad
Zrigh tayssa nnigh ad ghergh
Rulgh I baba ddigh s tinmel
Ar qqargh allig imellul ighf

Nek d ameksa , nek d aselmad
Ikers uqmu , iga yakk ikernanacen
Nnigh ad mzirigh t-tussufra t-teghruct
Mzirigh d wulli t-tnekra n zik
Nek d ameksa , nek d aselmad
Hnnagh gg uccen , d urar n lbal
Ar skargh aynna righ ,mzarin ghifi wussan
Ula da tàawadgh I twuri matta was

Nek d ameksa , nek d lxuja.
Allig gigh aselmad , zzigh d ameksa
Ameksa ighran , ameksa n icirran
Han taghruct digh , han tissufra
Je suis le berger, je suis l’enseignant
J’ai laissé le pàturage pour des études
S’enfuire àmon père, pour aller à l’école
Les études m’ont blanchi les cheveux

Je suis le berger, je suis l’enseignant
Mon visage tout devient ridé
Je me suis décidé de laisser le bâton et le sac
Mais aussi les brebies et le reveil à l’aube.

Je suis le berger, je suis l’enseignant
Laissant la garde, même celle du loup
Et je ferai ce dont j’aurai envie, les jours se differencient.
Et éviter la routine de chaque jour
Je suis le berger, je suis l’enseignant
Je deviens enseignant alors j’étais berger
Le berger lettré , le berger des petits
Le bâon et le sac sont de retour
Nek d aselmad , nek d ameksa
Han tawrut n leqqum tqqel zari
Han tanekra n zik , han tawuri!

Nkob ass n : 26/02/2955
[1] Ameksa : le berger .amy : kes asg : imeksawen.

Aucun commentaire: